Etape 3 Eurodiagonale Dunkerque-Copenhague.

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Alors pour commencer le thème : aujourd’hui 26 juin 2018, troisième épisode : Arnhem- Dinklage : 192 km.

 

Ensuite, les personnages. Le premier, un toulousain ,Guy Amat, pas très frais frais qui semble avoir dépassé sa DLC, le deuxième un lyonnais en vacances, Jackie Cibrario, solide comme le pont neuf, se promène loin devant.

 

Enfin le décor, les Pays Bas qui portent bien leur nom, les canaux des polders, les moulins de Hollande, les oies sauvages dans le marais, un temps sec et chaud, ou comment j’ai appris à aimer le réchauffement climatique.

Comme des lourds vaisseaux balancés lentement, dit le poète, elles (les oies) entendent le cri des cyclistes qui passent.

 

 

 

 

 

 

Ce matin à l’ouverture du frigo un copieux doggy bag préparé la veille nous attend. Heureuse surprise, de temps en temps ça fait du bien ! Dans le silence de l’hôtel on découvre dans la salle à manger, machine à jus d’orange, café, petits gâteaux moelleux…etc. Tout est laissé à notre discrétion mais devant un buffet bien garni il est fort connu qu’un cycliste aussi bien élevé soit-il en perd ses bonnes manières. En cette année commémorative du centenaire de la fin de la Grande Guerre, nous laissons derrière nous le plateau des petits muffins au chocolat dévasté comme un champ de bataille. Nous quittons l’hôtel remontés comme des poilus et partons à l’assaut des Bataves.

La sortie de la ville est laborieuse. Le GPS nous envoie dans un nœud ferroviaire dont le passage emménagé sous un pont de chemin de fer est caché entre deux immeubles. Nous passons devant sans le voir et finalement c’est un passant pressé qui nous indique le petit chas d’aiguille là-bas que nous devons enfiler. La bataille des muffins et celle du petit cha(t) nous ont mis en retard. Nous longeons la voie ferrée en direction de Dieren. Il est 5h 30, notre objectif est d’attraper le premier bac à Dieren à 6h 30 pour traverser la rivière I(j)ssel. Nous sommes à la bourre. Dopés aux muffins nous avons ce matin les jambes de Chris Froome et nous avalons comme une fleur la vingtaine de kilomètres qui nous sépare de la rivière. Jackie sur la lancée pousse la tractopelle dans le bac.

                                                                                                                                                                                                         

Plus loin le ciel est bleu l’Ijssel est belle, laisse un peu la pédale ouverte me dit Jackie qui connait ses classiques. (photo prise au retour)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plaine de l’Ijssel, en direction de Stenderen, sur un chemin dallé le long d’une voie ferrée désaffectée où mes sacoches crient à l’assassin à chaque saut de plaques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le ciel est gris sur le village de Stenderen. La situation générale est simple, comme tous les jours ou presque le ciel se découvrira en fin de matinée et les températures douces le matin monteront rapidement à plus de 28°C ce qui n’est pas désagréable.

 

 

 

Les ailes du moulin ne tournent plus. Nous passons devant sans mouliner en pensant au grain qui nous reste encore à moudre.

 

 

 

 

 

 

 


Nous nous retrouvons parfois dans les bois, le long de champs de maïs. C’est (bu)colique mais au sens abdominal du terme ; autant dire que l’on s’emm…quoi ! Au retour on s’est juré de prendre les grandes routes !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Près de Goor en Hollande, le long du canal de Twente

 

Après le canal de Twente nous suivons le Canal d’Almelo à Nordhom. Je pose un instant mon vélo pour faire quelques photos de ce canal abandonné.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons les Pays Bas un peu avant Nordhom pour entrer en Allemagne. Sur la piste un peloton de gretchen fondent sur nous. Bravant #metoo nous nous arrêtons pour les regarder passer.

 

 

 

 

Nous avions prévu de pousser jusqu’à Vechta, 20km plus loin. Mais ça suffit pour aujourd’hui. Nous posons nos sacoches à Dinklage. Il est 18h, je crois qu’on a bien mérité de la patrie reconnaissante me dit Jackie qui file encore la métaphore de 14-18 après douze heures de vélo.

En France, la manière la plus simple de trouver un hôtel est encore de demander, ici c’est l’inverse. A pas de charge, nous affrontons l’autochtone et le soumettons à la question. Les trois premiers n’avouent pas mais sous l’effet du supplice de ma langue parlée bien plus terrible que celui de la langue coupée le quatrième craque et nous livre le nom de l’unique hôtel du village : Rheinischer Hof.

Désirant consommer une bière avant toutes choses nous sommes accueillis au bar par deux jeunes serveuses qui se gondolent dès que l’on articule un mot alors, on soigne l’accent, on refait la grammaire et en dépit de tout, on finit par se fondre dans la bière. L’hôtel est confortable, le restaurant bien garni, les vélos à l’abri, que peux-t-on demander de plus ?   

 

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